article du psychanalyste Maurice Villard au sujet du film "Le mur"
http://maurice.villard.pagesperso-orange.fr/AUTLEMUR.htm
Réponse de Louis, jeune étudiant en psychologie
- À propos du foutoir
La confusion que vous évoquez à propos des psychoses infantiles et de la conception psychanalytique des troubles du spectre de l'autisme est entretenue par la (les ?) psychanalyse(s) - vous pourriez par exemple la repprocher à Pierre Delion.
Vous citez par ailleurs ( http://maurice.villard.pagesperso-orange.fr/autisme6.htm ) un livre de Gepner/Tardif qui tend à considérer que parmi les enfants pouvant être reconnus comme autistes, il y a en effet un (ou des) autisme(s) tel(s) qu'on entend comme d'origine probablement neurologique, et des autismes [je préfère ici parler de traits autistiques, pour faire la distinction] provoqués par un environnement parental pathogène, ces deux-là floués dans une même catégorie par la classification américaine.
Ayant connaissance des travaux de Henry Harlow (et des recherches entreprises plus récemment), j'apprécie cette thèse telle que je la reformule.
Mais pour en revenir à la confusion dans laquelle je baigne maintenant moi aussi, il n'est pas tant question que quelques lignes plus tard vous concédiez pourtant à considérer tout autisme comme « psychose » - même ne «recouvrant pas en effet complètement » ce que le mot désigne pour l'adulte, même considérant - tout à votre honneur - qu'il y aurait des autismes à l'origine neurologique, ce qu'on ne lit pas souvent de la part d'aficionados français de la psychanalyse.
Dans cette continuitié de cette problématique, à la CFTMEA : les termes d'autisme et de psychose y sont en effet distingués ! Par contre, "l'autisme" est toujours inclu dans les psychoses, ce qui entend là - psychanalytiquement - une origine environnementale. Ce n'est pas ce que j'appelle de la différenciation.
- À propos du documentaire
Pour ce qui est des psychanalystes qui "auraient" ( « les pères [...] seraient dits, par les psychanalystes, trop absents ou ne s'interposant pas entre la mère et l'enfant » ) tenu certains propos dans le documentaire, entendez-vous qu'il y a truquage, en plus de déformations outrancières par recoupes ? G. Loison en l'occurence, mais aussi A. Naouri, B. Golse et bien d'autres n'ont pas besoin d'aide pour dire de sacrées annneries.
Personnellement, pour la problématique du montage, je place ma confiance en la décision de justice qui sera rendue ce 26 janvier, mais au besoin les psychanalystes intéressés peuvent toujours diffuser leurs propres rushes de tournages !
- À propos de choses concrètes
Je ne suis cependant moi-même - pas plus que le psychanalyste moyen - intéressé par les découvertes actuelles concernant la nature des causes des traits autistiques. La seule chose qui touche mon pragmatisme est le parallèle d'efficacité entre les traitements proposés par les institutions d'obédience psychanalytiques, et d'un autre côté les thérapeutes comportementalistes dont on peut dire qu'ils cherchent vraiment (par l'expérimentation) des méthodes efficaces afin de permettre un meilleur développement de la personne autiste, accroissant par là son bien-être, et diminuant sa charge auprès de ses proches comme de la société.