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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 21:18

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 article du psychanalyste Maurice Villard au sujet du film "Le mur"

http://maurice.villard.pagesperso-orange.fr/AUTLEMUR.htm

 

 

Réponse de Louis, jeune étudiant en psychologie

 

  • À propos du foutoir

La confusion que vous évoquez à propos des psychoses infantiles et de la conception psychanalytique des troubles du spectre de l'autisme est entretenue par la (les ?) psychanalyse(s) - vous pourriez par exemple la repprocher à Pierre Delion.

Vous citez par ailleurs ( http://maurice.villard.pagesperso-orange.fr/autisme6.htm ) un livre de Gepner/Tardif qui tend à considérer que parmi les enfants pouvant être reconnus comme autistes, il y a en effet un (ou des) autisme(s) tel(s) qu'on entend comme d'origine probablement neurologique, et des autismes [je préfère ici parler de traits autistiques, pour faire la distinction] provoqués par un environnement parental pathogène, ces deux-là floués dans une même catégorie par la classification américaine.

Ayant connaissance des travaux de Henry Harlow (et des recherches entreprises plus récemment), j'apprécie cette thèse telle que je la reformule.

Mais pour en revenir à la confusion dans laquelle je baigne maintenant moi aussi, il n'est pas tant question que quelques lignes plus tard vous concédiez pourtant à considérer tout autisme comme « psychose » - même ne «recouvrant pas en effet complètement » ce que le mot désigne pour l'adulte, même considérant - tout à votre honneur - qu'il y aurait des autismes à l'origine neurologique, ce qu'on ne lit pas souvent de la part d'aficionados français de la psychanalyse.

Dans cette continuitié de cette problématique, à la CFTMEA : les termes d'autisme et de psychose y sont en effet distingués ! Par contre, "l'autisme" est toujours inclu dans les psychoses, ce qui entend là - psychanalytiquement - une origine environnementale. Ce n'est pas ce que j'appelle de la différenciation.

 

 

  • À propos du documentaire

Pour ce qui est des psychanalystes qui "auraient" ( « les pères [...] seraient dits, par les psychanalystes, trop absents ou ne s'interposant pas entre la mère et l'enfant » ) tenu certains propos dans le documentaire, entendez-vous qu'il y a truquage, en plus de déformations outrancières par recoupes ? G. Loison en l'occurence, mais aussi A. Naouri, B. Golse et bien d'autres n'ont pas besoin d'aide pour dire de sacrées annneries.

Personnellement, pour la problématique du montage, je place ma confiance en la décision de justice qui sera rendue ce 26 janvier, mais au besoin les psychanalystes intéressés peuvent toujours diffuser leurs propres rushes de tournages !

 

 

  • À propos de choses concrètes

Je ne suis cependant moi-même - pas plus que le psychanalyste moyen - intéressé par les découvertes actuelles concernant la nature des causes des traits autistiques. La seule chose qui touche mon pragmatisme est le parallèle d'efficacité entre les traitements proposés par les institutions d'obédience psychanalytiques, et d'un autre côté les thérapeutes comportementalistes dont on peut dire qu'ils cherchent vraiment (par l'expérimentation) des méthodes efficaces afin de permettre un meilleur développement de la personne autiste, accroissant par là son bien-être, et diminuant sa charge auprès de ses proches comme de la société.

 

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commentaires

M
Réponse à Louis, à propos de sa réaction à mon article sur le film "Le Mur".<br /> <br /> Je vous remercie pour vos remarques et je comprends la confusion que vous ressentez relativement aux diagnostics différentiels entre autismes et psychoses infantiles car il s'agit d'un sujet d'une<br /> très grande complexité.<br /> J'ai essayé, comme vous l'avez lu, de mettre modestement quelques repères.<br /> <br /> Vous semblez, si je vous lis bien, associer psychanalyse et prise de position pour une origine environnementale de l'autisme. Je crois que vous allez trop vite: une grande partie des psychanlystes<br /> actuellement ne rejettent pas une origine "organique" (au moins partielle) des autismes (Delion et Gorse compris) mais pensent en général qu'elle n'est pas la seule et qu'elle est obligatoirement<br /> liée à des facteurs développementaux et relationnels.<br /> J'ai personnellement une très longue expérience de travail avec des enfants et adolescents présentant un handicap mental, pour lesquels il y a souvent incontestablement un problème organique, mais<br /> pour lesquels aussi les composantes relationnelles ont été très importantes.<br /> Et je peux vous assurer que, comme dans nombre de psychoses infantiles, la fonction paternelle(qui n'est pas à identifier au père réel)s'avère défaillante, c'est-à-dire que le handicap en tant que<br /> tel empêche très souvent l'entourage (et cela se comprend tout à fait)de poser les "interdits" fondamentaux qui permettent l'autonomisation psychique et sociale progressive de l'enfant. Pour le<br /> dire en termes courants, la famille ne peut qu'avoir beaucoup de mal à ne pas surprotéger son enfant handicapé ou/et à le sur-éduquer.<br /> Il y a à ce sujet un nombre considérable d'études et de témoignages de professionnels, voire de parents eux-mêmes.<br /> <br /> Enfin, vous penchez pour le pragmatisme des comportementalistes. A priori je n'ai rien contre l'éducatif, à condition qu'il ne soit pas intensif. Je suis par contre réservé vis-à-vis des méthodes<br /> utilisant le conditionnement de façon systématique, pour raison d'éthique et parce qu'un projet d'aide et d'humanisation ne me paraît guère compatible avec ce qui reste de l'ordre d'un dressage (je<br /> sais toutefois que ces questions sont traitées par les tenants mêmes de ces méthodes et davantage pondérées qu'à une époque).<br /> Je vous assure de plus, sur ce point, que de très nombreux enfants autistes ont fait des progrès très importants, au sein d'hôpitaux de jour ou d'Instituts Médico-Educatifs, sans utilisation de<br /> méthodes dites comportementalistes.<br /> <br /> Je terminerai en souhaitant que ces querelles partisanes à propos des autismes laissent progressivement place au dialogue, à l'échange, car ce sont les enfants et les familles qui dans ces<br /> "disputes" se trouvent tiraillés et malmenés.<br /> <br /> Bien à vous.<br /> Maurice villard
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