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Histoire d'enfants extraordinaires vivant dans un pays infraordinaire    
Il était une fois des enfants qui avaient beaucoup de mal à communiquer, à entrer en relation avec les autres, et qui développaient des intérêts très particuliers, le plus souvent sortant de l'ordinaire. Ils ne semblaient pas avoir conscience d'eux mêmes, et des autres.

Il semblaient être dans un monde étranger.... 

 

  • En Murance (un pays dit "civilisé" de ce monde), ces enfants étaient pris en charge par des psychiatres

 

Pour la grande majorité de ces professionnels, ces enfants étaient des êtres avec un fonctionnement neurologique similaire aux autres enfants, mais qui avaient développé une dépression, ou une psychose : un traumatisme si fort que l'enfant préférait ne pas entrer en relation avec les autres : il se réfugiait de lui même dans un monde inaccessible aux autres.

Le traitement considérait parfois à enlever l'enfant de son environnement familial jugé traumatisant, et d' attendre que l'enfant développe de lui même le désir d'aller vers l'autre.

Les enfants de ce pays vivaient pour la plupart en institution ou hôpital psychiatrique, dès la tout petite enfance. Ils ne recevaient pas d'éducation. On attendait pour cela que l'enfant soit prêt.

Malheureusement, ces enfants ne semblaient jamais avoir le désir d'aller vers l'autre, et ils restaient donc isolés. Comme tout être humain, ils avaient des besoins vitaux, comme manger, boire... ils avaient aussi des émotions, des maux, comme nous. Mais comme ils ne savaient pas les communiquer, ils faisaient des crises, ou criaient, se faisaient parfois mal.

Et plus ils grandissaient, plus ces crises, et cris étaient difficiles à gérer.

Alors, les thérapeutes parfois les serraient fort dans des draps mouillés et froids, pour faire une sorte de choc thermique. Très souvent ils leur donnaient des  pilules choquant directement le cerveau de manière irréversible.

 

Cela calmait la personne, mais cela l'éteignait aussi...

 

  •   Un jour, les parents, voyant leur enfant non seulement ne pas évoluer, mais régresser, décidèrent d'aller voir ailleurs comment cela se passait.

 

 Ainsi, ils prirent conscience que leur pays était unique dans sa façon de considérer et prendre en charge ce trouble : en effet, les autres pays considéraient que ces enfants étaient éducables, qu'ils pouvaient apprendre à communiquer. Ils apprirent que ces enfant n'étaient pas malades, mais simplement que leurs façons de traiter les informations étaient différentes de la plupart des gens.

Là bas les enfants allaient à l'école, avec des aménagements spécifiques. D'ailleurs ces enfants étaient considérés non comme des malades mentaux, mais comme des "personnes à besoins spécifiques".  

 

 

  • Les parents demandèrent au gouvernement de Murance à ce que la façon de prendre en charge leur enfant se rapproche des autres pays, qui avaient beaucoup d'avance.

 

Mais les psychiatres y étaient farouchement opposés : cela les auraient obligés à se remettre en question, à revoir leur façon de faire. Et comme ils étaient certains que leur façon de faire était la bonne ils firent tout pour ne pas céder à ces demandes de parents.

En murance, le secteur médical avait énormément de pouvoir, beaucoup plus que dans d'autres pays. Les psychiatres utilisèrent ce pouvoir pour mettre de la pression au gouvernement qui représentait les citoyens, comme tout gouvernement.

Ils firent passer les parents pour des personnes certes en souffrance pour leur enfant, mais en aucun cas capables de juger, donc de décider, de ce qui était bien pour lui.

Ces professionnels de santé, très influents, avaient l'appui des média qui était à leur cause.

Le gouvernement céda donc...

 

 

  •  Les parents, nombreux et très bien informés, se regroupèrent en associations.

 

Ils créèrent des structures avec des prises en charges similaires à ceux des autres pays civilisés. Ces structures étaient très rares, et souvent non reconnues par l"état, donc à la charge des parents. Parfois il n'y avait pas de place ni d'argent pour monter une telle structure, alors les prises en charge avaient lieu chez les parents. Très souvent, un des parents renonçait à son travail pour cela.

Un gros problème était que très peu de professionnels avaient les compétences pour ces prises en charge, tout simplement par ce qu'il y avait très peu de formateurs.

 

Dans ces structures, les professionnels établissaient pour chaque enfant un programme spécifique à ses particularités et compétences, le but était , tout en suivant la motivation de l'enfant, de leur apprendre à communiquer, dire leurs émotions, s'habiller, être continent, lire, écrire, compter.... les enfants faisaient de rapides progrès, s'ouvraient aux autres, et cela leur permettait parfois de suivre un cursus ordinaire avec leurs pairs. Tous ces résultats étaient soigneusement évalués .

 

Des politiques et certains professionnels sensibles à ces façons de faire, et conscients que des personnes complètement dépendantes coûtent bien plus cher à l'état que des personnes semi-autonomes, demandèrent à ce que les différents types de prises en charges existant soient évalués, afin de pouvoir choisir celles qui seraient le mieux adaptés pour ces enfants.

 

La prise en charge reconnue par l'état n'ayant jamais été évaluée, ou évaluée comme ayant des résultats inefficaces, les professionnels eurent très peur d'être à nouveau remis en question.

Se sentant en danger, ils décidèrent d'essayer de calmer le jeu : leur stratégie consistait

 

 

  • à faire croire que leur approche était humaine, basée sur la relation. Et que les autres approches qui incluaient toute forme d'apprentissage étaient inhumaines, non respectueuses de leur désir, et comparables à du dressage.

 

Ils se disaient les mieux formés pour comprendre l'enfant, et partager son monde interne. Cela marchait car aux yeux des gens ils étaient déjà vus comme des experts de la nature humaine, capables d'analyser intérieurement une personne.

 

Ces stratégies étaient relayées massivement par les média,

La plupart des journalistes étaient imprégnés de ce qu'ils voulaient faire croire, et n'hésitaient pas à en rajouter.

Les journalistes qui prenaient parti pour les parents subissaient des pressions.

 

Les parents, prêts à tout pour leur enfant, faisaient le maximum pour faire évoluer les choses, et, petit à petit, briser cette sorte de mur qui empêchait leur enfant d'évoluer.

 

 Ils savaient que ce processus était irréversible et que, fissures par fissures, le mur, un jour, se briserait...    

Il était une fois..il ne sera pas deux fois

 

 

 

 

 

 

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