Christine Dalbergue 21 Décembre 2011
Monsieur le Premier ministre,
Maman d'un enfant autiste âgé de 13 ans, votre annonce sur l'Autisme Grande Cause Nationale fait renaître l'espoir en moi dans le combat quotidien que je mène pour mon fils.
Après avoir été accusée à tord de maltraitances sur mon enfant en 2005 (accusations fondées uniquement sur ses troubles du comportement par une enseignante), avoir été obligée de le remettre à son père, violent notoire, par la justice de notre pays alors que les preuves de mon innocence et de l'autisme de mon fils étaient dans le dossier des Juges, ma vie a explosé.
Ma santé, ma vie sociale et professionnelle se sont détériorées au point que je me suis retrouvée dans la rue, hospitalisée, en fauteuil roulant (car les disques intervertébraux de mon dos se sont détruits), avec un cancer et son lourd traitement.
Suite à cette injustice, pendant trois ans, et malgré de multiples signalements effectués auprès des services de la protection infantile, mon fils a été véritablement maltraité cette fois par son père, le Juge des Enfants n'est pas intervenu, le Conseil Général a conclu que je manipulerais mon enfant tout en reconnaissant quelques bizarreries à son endroit pour justifier un constat incompétent mais n'entendant ni son autisme et le besoin urgent de le retirer de la situation destructrice qu'il subissait.
Finalement, mon fils, à 10 ans, tentera de se suicider pour ne pas retourner chez son père. Après l'avoir sauvé de sa tentative d'étouffement avec un foulard, nous avons eu la chance de rencontrer un jeune agent de la brigade des mineurs du commissariat de Toulouse qui nous a enfin pris au sérieux.
A partir de là, nous avons découvert avec ma nouvelle avocate que les services de la protection infantile et la justice avaient connaissance des maltraitances que subissait mon fils, de nos appels à l'un et à l'autre dans le dossier du juge des enfants, ainsi que des signalements faits par l'éducation nationale pendant deux ans... En vain.
Après, j'ai du prendre mon fils à charge toute seule pendant trois ans à mon domicile face à l'absence de moyens eu égard à l'autisme, gérer ses stress post traumatique et ses apprentissages. Je le mènerai jusqu'en 5ème avec un 15 de moyenne et trouverai seule, les ressources, le traitement et le médecin qui le débarrasseront de ses stress post traumatique suite aux multiples violences imposées.
Aujourd'hui, mon fils a échoué dans un hôpital de jour (moins de 3H semaine) où j'ai du lutter âprement pour qu'on ne lui administre pas la camisole chimique (seule solution proposée !)
Mon fils est également dans un ITEP, Institut thérapeutique éducatif et pédagogique (8H par semaine) n'a qu'une heure trente d'apprentissage par semaine... Tout notre travail à domicile se détériore, je dois faire le huitième recours auprès de la Maison départementale des personnes handicapées, parce que l' AEEH,Allocation d'éducation pour enfant handicapé, que l'on me donne n'est toujours pas au bon taux de tierce personne, je ne peux aller travailler, je dois quémander le bon taux de l'AEEH ... Je suis épuisée, de plus en plus désespérée de devoir me battre autant pour si peu et si seule.
Quels moyens concrets peut m'apporter votre reconnaissance " Autisme Grande Cause Nationale" pour ce qui concerne la prise en charge de mon fils ?
J'ai besoin qu'on m'aide un peu pour reprendre du poil de la bête dans l'accompagnement quotidien de mon fils, je vous serais très reconnaissante de bien vouloir m'indiquer quelles démarches et quels contacts je peux entreprendre dans ma localité ou ailleurs afin de faire évoluer concrètement notre situation vers un avenir un peu plus envisageable et moins angoissant pour nous deux.
Je vous remercie d'avoir prêter attention à ma demande d'aide, et vous prie de croire, Monsieur le Premier ministre, à l'assurance de ma parfaite considération.
Christine DALBERGUE
PS : Je tiens à votre disposition tous les éléments de preuves de ce que je raconte ici.