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18 janvier 2010 1 18 /01 /janvier /2010 15:00
Conseils, pour plus de diplomatie, pour un PPS

L'école a une seule peur, perdre le contrôle, perdre le pouvoir, être critiqué, en échec "scolaire". L'école doit être parfaite aux yeux de tous, ça c'est pour le discours général du haut de l'Education Nationale. Donc les décisions doivent toutes venir en apparence de l'école, pas  de la famille. A la limite, de la santé ok, ça marche.

Donc, si la famille veut qu'une décision soit prise par rapport à son enfant

1 .La famille doit d'abord voir l'enseignant, et/ou le directeur, faire sa demande en privé, sans aggression, profil bas.
2. Si c'est une demande conforme à toutes les parties, l'école pourra annoncer au prochain PPS qu'ils ont accédé à la demande de la famille.

 Ainsi, sur la copie du PPS, on verra que l'école joue bien son rôle d'intégration, d'éducation, soucieux de la réussite des élèves, à l'écoute des besoins des familles.


Et si la demande n'est pas conforme?

Euh, c'est fichu, rien à faire.
Consulter alors le fichier "pour un dialogue réussi"


Conseil, pour l'école

Les parents doivent être informés en premier, en cas de changement d'horaire, d'aménagement. L'école doit demander si les parents sont d'accord.

C'est ce qui est si humilant pour les parents: ne pas savoir à quelle sauce leur enfant sera mangé, et ne pas être informé.

Ce sont les parents qui décident en dernier recours de la scolarisation de leur enfant. Leur enfant est à l'école, mais cela reste quand même leur enfant, ils doivent être vus comme faisant partie de l'équipe pédagogique.

L'école doit simplement faire comprendre cela, pour que les parents se sentent reconnus.


Ce que je crois

Par le dialogue, la reconnaissance de tout le monde, les décisions qui sont les plus  évidentes pour tout le monde peuvent être prises, sans passer obligatoirement par l'affrontement.

communiquons ensemble!

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 08:36


Tous les enfants doivent avoir l’égalité des chances à l’école ?
Le droit à l'éducation, cela concerne tous les enfants?
Pas vraiment, j'explique le cas de mon fils Gustav, 7 ans, autiste. 
 

Un enfant autiste à l’école ne peut avoir les mêmes chances que les autres sans une aide adaptée, sans des gens qui connaissent ce handicap, qui savent comment communiquer avec lui et le faire communiquer avec les autres, qui savent comment le faire travailler.

 

Gustav Loustalot-Forest, autiste de 7 ans, a commencé l’année scolaire avec une assistante formée à l’autisme, supervisée par une psychologue elle même spécialisée en autisme.

 

Il a bien progressé avec son assistante, qui s’occupait aussi de lui pendant la récréation, le faisait interagir avec les autres enfants avec succès. Les deux premières mois il a été scolarisé mi-temps.

 

Mais le 19 octobre les parents de Gustav  demandent qu’il aille à l’école à plein temps.

 

L’école accepte cette décision et donne son accord à l’embauche d’une AVS de l’éducation nationale les après-midi, soit Gustav est accompagné par deux AVS 24 heures.

 

Une semaine et demi plus tard, les parents reçoivent une lettre de l’école qui dit que Gustav a droit à seulement 12 heures d’école et que l’AVS privée ne peut plus venir. Cette lettre précise en outre que si les parents n’acceptent pas cette situation, il leur appartient de trouver une autre solution pour la scolarisation de leur fils.

 

En dépit de cette situation, les parents laissent Gustav à plein temps avec l’AVS privée, s’en tenant à la décision du PPS du 19 octobre.

Les parents estiment que Gustav arrive à bien s’adapter à cette nouvelle situation et les deux AVS émettent des opinions positifs sur la situation de Gustav.

 

Le 6 décembre a lieu une nouvelle réunion de PPS entre les parents et l’école.

 

Pendant cette réunion l’école fait savoir que l’AVS privée ne peut plus venir à l’école et que Gustav n’a droit qu’à 12 heures d’école, seulement les après-midi.

 

Les matins il peut, dit l’école, « travailler avec l’AVS privée à la maison ». 

 

Les raisons sont que Gustav serait fatigué et perturberait la classe, pourtant la maîtresse n’a jamais parlé des ces problèmes aux parents de Gustav pour trouver une solution. 

 

Les parents veulent se battre contre cette décision qu’ils jugent discriminatoire. En effet, l’avis sur la situation de Gustav a évolué de façon négative à partir du jour où les parents ont demandé une scolarisation à plein temps comme le prévoit la loi.

 

Toutefois, l’AVS privée n’ose plus venir travailler à l’école, totalement découragée après la réunion avec l’école le 6 décembre.

 

 

 Une journaliste du Dauphiné Libéré écrit un article et interview la directrice.

 

Contrairement à ce que l’école avait fait savoir lors de la réunion du 6 décembre, la directrice affirme que Gustav a droit à plein temps d’école et que l’école ne s’oppose pas à une scolarisation à plein temps..

 

En revanche, la directrice estime que, l’école est dans son droit d’interdire la présence de l’AVS privée, cela même alors que sa présence n’a pas posé de problème entre septembre et décembre.

 

Lors d’une réunion le 12 décembre avec l’Inspecteur académique, la directrice de l’école explique que l’AVS privée ne peut pas être à l’école pour des raisons de responsabilité et d’assurance, et que la présence de l’AVS privée pendant 3 mois, était une faveur faite aux parents, qui est désormais retirée.

 

L’inspecteur académique affirme qu’une personne étrangère à l’école ne peut être présente car en cas de dommage causé à un enfant, les parents du dit enfant pourrait se retourner contre l’école.

 

Il propose toutefois d’avoir recours à une autre AVS publique, en raison de l’impossibilité de recourir à l’AVS privée.

 

Le résultat de cette décision est que Gustav va depuis le 6 décembre à l’école sans AVS le matin.

 

Les après-midi il continue avec l’AVS publique. Celle ci ne disposant d’aucune formation particulière sur l’autisme et elle n’a pas le droit de communiquer avec les parents.

Il est en outre à signaler qu’aucune personne dans l’école ne dispose de formation en la matière, tout au plus des conceptions archaïques.

 

La maîtresse dit aux parents dès la fin de la semaine de janvier que Gustav ne peut pas suivre, qu’il ne participe pas et ne peut pas rester assis.

 

Gustav commence donc l’année 2010 sans AVS le matin,  moment où l’essentiel des apprentissages fondamentaux (lecture, écriture, calcul) à lieu, et il n’arrive pas à suivre.

 

La maîtresse n’arrive pas à le cadrer en classe. L’école ne propose aucune méthode alternative permettant d’intégrer Gustav et de la faire progresser.

 

Pendant la recréation, du fait de l’absence de l’AVS privée, personne ne peut l’aider à interagir avec les autres.  Il commence de nouveau à courir dans la cours, à s’autostimuler pendant la recréation, sans aide au jeu et à l’interaction.

 

La maîtresse se contente de commentaires négatifs tels que c’était difficile ce matin » ou « ce matin il n’a pas fait grand chose », et l’AVS publique n’a pas le droit de communiquer directement avec les parents.

 

L’AVS privée, Camille, est à la maison, disponible pour travailler avec Gustav, et ne comprend pas pourquoi elle ne peut pas venir travailler avec Gustav à l’école. En plus, son stage rémunéré et important pour ses études s’est brusquement arrêté du jour au lendemain, sans vraiment d’éxplication de la part de l’école.

 

La psychologue qui supervise Camille et la présidente de l’association par laquelle Camille est employé ont essayé de voir la directrice pour tenter de lui expliquer l’importance de disposer d’une AVS formée, mais la directrice refuse de les rencontrer.

 

Sans une bonne assistante Gustav se ferme sur lui même, n’apprend pas, ne progresse pas.

 

Les personnes qui s’occupent de ces enfants doivent avoir des connaissances à jour sur ce handicap et la façon dont il faut communiquer pour que ces enfants apprennent à interagir, à écouter la maîtresse, à comprendre et suivre les consignes. C’est la responsabilité de l’équipe pédagogique d’acquerir ses connaissances.

 

Un enfant autiste doit avoir les mêmes droits que les autres, avec les adaptations nécessaires pour pouvoir suivre l’école. C’est écrit dans la loi sur la scolarisation des enfants handicapées de 2005.

 

Que dirait on si on enlevait à un enfant hémiplégique son fauteuil roulant ou qu’on exige de lui de faire les mêmes exercices physiques que les autres enfants ?

 

C’est exactement la situation dans laquelle se trouve Gustav.

 

Lui enlever une aide formée, motivée et supervisée par une psychologue, pour le remplacer d’abord par personne et après par une autre aide non formée, non supervisée, ce n’est pas donner à un enfant autiste la égalité de chances. C’est comme si un enfant sourd allait avoir une assistante qui ne connaissait pas le langage de signes !

 

C’est une violation de la loi de 2005 et une discrimination caractérisée.

 

Enfin, l’attitude de l’école  est particulièrement choquante car elle est motivée uniquement par un désir de rétorsion suite à la demande des parents de vouloir voir leur enfant être scolarisé à plein temps

 

Qui pourrait croire que c’est en scolarisant moins un enfant qui à des difficultés d’apprentissage que l’on peut l’aider à résoudre ses problèmes ?

 

Qui pourrait croire que c’est en ne permettant pas à un enfant qui à des difficultés de langage et d’interaction avec les autres enfants  d’aller à l’école mais de rester à la maison que l’on va l’aider dans ses domaines ? Qu’un enfant qu’a besoin d’apprendre l’independance n’a même pas le droit de manger à la cantine de l’école ?

 

L’école ne fait pas son travail en matière d’intégration scolaire de Gustav et elle en outre contribue à la rendre plus difficile. 

 

 

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 20:38
Mon mari est tombée par hasard sur une thèse présentée en 2005 à l'Université de sciences humaines à Grenoble: je la mets en lien

prise en charge des enfants autistes à l'école : Réalités et Exigences

Attention, elle fait 800 pages !

L' auteur de la thèse, 
Chao-Yun, Robert Huang 
est de Taiwan. Il a enquêté dans plusieurs structures éducatives.
A cette époque il n'y avait pas encore le rapport Chossy, la loi sur la scolarisation des enfants handicapés n'était pas passée.

Mes impressions

J'ai l'impression, en ayant parcouru cette thèse, que l'auteur a voulu, entre autre, répondre à la question suivante.
 Comment la façon de voir l'autisme peut elle influencer  le choix de l'enseignement utilisé ?

Il apparaît clairement que la façon de voir l'autisme s'inspire de la psychanalyse: pour beaucoup de personnes interrogées, y compris le médecin actuellement coordonnateur du
CADIPA, c'est une psychose, un trouble de la personnalité, qu'on peut en sortir, avec une prise en charge psychanalytique très importante pour l'enfant et les parents.

On s'aperçoit alors que pour les encadrants  il n'y a pas de nécessité d'éduquer, scolariser un enfant autiste,  que ce n'est pas de cela qu'il a besoin en fait.


Ce que j'ai pensé ensuite

Je prends conscience qu'en fait pour une enfant autiste il n'y a pas de programme d'éducation spécialisé officiel, pas d'objectifs pour la fin du trimestre ou de l'année, pas d'évaluation officielle pas de pression du coté des enseignants, pas de formations non plus. Pratiquement aucun suivi scolaire, alors que l'on met tant de pression sur la "réussite scolaire" pour un enfant ordinaire.

Personne n'attend rien de ces enfants...
Ils sont mis de coté, parce justement on pense que le coté éducatif n'est pas une nécessité pour eux. C'est une nécessité juste pour les parents.

Les encadrants ne sont pas renforcés: il n'y a pas de raison suffisante qui les encourageraient à faire des choses spécifiques. Parce qu'il n'y a pas de motivation, de moteur interne.

Et on ne peut pas demander à un enseignant, formé ou non, d'élaborer lui-même un programme, de créer lui-même des critères d'évaluation. Ce n'est pas sa mission, sa fonction. C'est à l'inspection de l'éducation nationale de faire cela.

Je pense qu'un enseignant a une conscience professionnelle, et qu'il souhaite toujours, toujours, la réussite de ses élèves.
En tout cas, c'était mon cas, et je pense êter représentative.

Je sais qu'un enfant a beaucoup de choix à faire dans la vie pour son avenir, qu'il y a plein de routes possibles pour lui, tout est ouvert, tout est possible, au début en tout cas. Pour moi c'est ça l'avenir, c'est avoir le choix de décider de ce que l'on va faire plus tard, ce n'est pas qu'une seule route qui finit en impasse.
 
Les choix qu'un enfant fera, ou que ses parents feront seront, seront pas mal conditionnés par sa réussite scolaire, il y a véritablement un enjeu à l'école, il y a d'aillleurs beaucoup trop d'enjeu.

Mais si on fait comprendre à ces enseignants ou "éducateurs" que tel élève n'a pas obligation de réussite, car son avenir est déjà toute traçé dès lors qu'il a un diagnostic d'autisme, alors
...à quoi bon faire des efforts, puisque une seule route est possible ?

Le fait qu'il n'y ait pas de programme scolaire officiel adapté pour mon fils, c'est une révélation pour moi, cela se passe de commentaires.

Depuis 2005 les enfants handicapés ont le droit aussi à l'école, et cela grâce au député de la loire Mr Chossy.
Les enfants autistes maintenant ont le droit d'aller à l'école. Il reste à faire comprendre aux éducateurs que ces enfants doivent recevoir une éducation comme toute personne vivant en société, que c'est vital, pour tout le monde.

En France, on laisse croire, via les médias, psychanalystes, livres vendus en librairie, que l'autisme c'est une maladie mentale, incurable. Qu'il faut attendre "l'émergence du désir chez le sujet autiste".

Alors on attend...
et en attendant on place les enfants quelquepart, dans une structure, "en attente".

Mais justement c'est une croyance. Ce n'est pas la vérité, c'est faux tout ça !

On a cru que c'était ça, l'autisme, mais on s'est rendu compte un jour que c'était faux...sauf en France.
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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 20:33
Aujourd'hui je suis allée à la fnac, histoire de me réchauffer, en attendant de rechercher Julien chez une intervenante.

J'ai voulu en profiter pour acheter un livre que l'on m'a recommandée dans un commentaire. Ce livre s'appelle 
"comprendre la nature humaine" , écrit par  steve  Pinker.

Malheureusement je ne me rappelais plus ni le titre ni l'auteur au moment venu !  Mais bon, je pensais naivement que si j'allais au rayon "science humaine", ou "psychologie", j'allais le trouver...
Et bien..je ne l'ai pas trouvé.

Par contre j'ai trouvé d'autres livres, en me dirigeant vers le thème "science humaine"....j'ai vu par exemple que au moins les 3/4 des livres en vente relevaient de l'approche psychanalytique, avec, écrit bien en gros  le mot "psychanalyse", le tout dans le thème "science humaine"
Et que, bien en face de moi, un livre me tendait les bras: le livre
"la forteresse vide" de Bettelheim.
J'ai ensuite découverte que tout un rayon était consacré à cet...être humain?


Ne trouvant toujours pas mon auteur, j'ai recherché le rayon "psychologie cognitive, ou comportementale".
Ne trouvant pas ce rayon,  je me suis résignée à me renseigner:

-   Euh, savez vous où est le rayon "psycholgie cognitive ou comportementale?  
-  Hein !?, c'est quoi ça? On n' a pas ça ici, tout le thème "psychologie" est en face de vous.
-  C'est pas grave, merci beaucoup au revoir !

Je me suis finalement dirigée vers les romans de science fiction. Bah, j'étais déjà dedans donc autant continuer. J'ai quand même bien vérifié avant de partir que j'étais bien au bon endroit:  "science humaine", et non à  " comptes mythiques" ou "croyances d'hier et d'aujourd'hui" ou " science fiction " justement.

Donc je récapitule

1. Si je veux m'informer de ce qui se fait en psychologie en allant à la fnac, je n'aurai presque pas d'autre choix que de lire des livres d'approche psychanalytique.

2. La psychanalyse est rangée dans le domaine "science humaine"

3. miam!
Je n'ai toujours pas mon livre, que je comptais bien déguster, en compagnie d' un 
gateau au chocolat et un chocolat chaud, au salon de thé de la place victor hugo.


Mon impression.

Pour moi, le choc(olat?) est aussi grand que si j'avais vu aujourd'hui à la fnac, dans le thème "sciences physiques", tout un rayon de livres affirmant et démontrant que
la terre est au centre de l'univers
C'est tellement énorme tout ça pour moi que ça m'a fait rire, je me croyais dans " X-files". Franchement j'aime bien cette série, mais quand ça se passe dans le monde réel euh, et bien c'est moins drôle.

Question 

Quels genres de livres trouve-t-on  dans le thème "psychologie" d'une librairie d'un autre pays développé?
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5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 20:52
J'ai vu un reportage sur l'autisme hier....

Lundi 4 Janvier, sur France 2, au journal de 20h sur la prise en charge de l'autisme par l'Analyse Appliquée des Comportements ( en anglais: ABA )

J'ai du mal à savoir si les téléspectateurs qui ne sont pas concernés par l'autisme sont interessés, choqués par l'ABA, si cela leur apporte quelquechose sur l'autisme.

Quand on aborde l'ABA je trouve que ce n'est presque jamais fait de manière neutre, le journaliste a le choix des séquences. Il peut influencer notre façon de voir, selon les séquences qu'il choisit de montrer, car on ne peut pas traîter entièrement ce sujet en 5 minutes.

Personnellement, j'ai trouvé le reportage positif, même si deux aspects m'ont choqués...

Premier aspect

La façon de présenter l'ABA: une "méthode"importée des Etats Unis. Comme si on nous proposait une méthode importée de tel pays pour perdre 20 kg en 1 mois...ça me fait l'effet d'une baguette magique, on ne sait pas d'où cela vient.

Pour moi l'ABA (approche VB) ce n'est pas une méthode: c'est tout un ensemble de façons de se comporter, c'est une manière de vivre, c'est  "a way of life": cela doit se pratiquer du lever au coucher de l'enfant, ou de la personne, ou de n'importe qui, car tout le monde peut faire de l'ABA avec tout le monde.

 Pourquoi?

 Parce que l'ABA se fonde sur une  science : la science du comportement
Cette science inclut une(des) loi(s) du comportement humain: ce sont des lois scientifiques, vérifiées, aussi vraies que la loi de la gravité ( la fameuse pomme qui tombe ! ) Cela a un caractère universel.

Pour faire une comparaison....

 . On se sert des lois de l'électricité  pour construire une lampe de poche, ou plus technique, un circuit intégré. On part de lois pour en faire des applications dans le quotidien, pour l'améliorer justement.

 . Dans le monde de l'ABA, on se sert des lois du comportement humain pour changer, modifier un comportement, en analysant ce comportement, et l'améliorer.

Alors, non, pour en revenir au repportage, je trouve que l'ABA ne devrait pas être présentée comme une méthode importée des états unis, d'autant plus que ça a bien 30 ans de pratique et de résultats, si l'analyse y est bien appliquée !

Et c'est là que la science ne devient plus exacte mais...appliquée, car l'humain n'est pas aussi simple qu'un circuit eléctrique.



Deuxième aspect qui m'a choquée, moi et mon mari:

Pour conclure, Mr Pujadas annonce que l'autisme touche un enfant pour 1000 .

Cela est faux !

Le taux de prévalence de l'autisme, mesuré par les pays développés est de 1/166 en 2006 , et c'est ce chiffre retenu par la Haute Autorité de Santé Française.

Ce taux se réfère aux autres pays développés, car on ne peut pas vraiment faire de statistiques  en France sur ce sujet. L'autisme est considéré encore par une partie des "professionnels" comme une psychose, ceux ci se référant à la classification française, qui date de l'époque où l'on pensait que l'autisme était du à un trouble de la relation mère-enfant.  
. Taux de 1/1000 = Handicap rare
. Taux de 1/ 166 = problème de santé publique, bien plus que le SIDA.

Ce taux a été mesuré en 2006, et de nouveaux chiffres sont à l'ordre du jour: 1/110 au Etats Unis

En conclusion de ce 2ème aspect: je remarque qu'il est très facile de faire de la désinformation, simplement en se trompant "sur les chiffres. Bon, le chiffre est juste 6 fois plus élevé!



Conclusion:

Je pense que ce reportage est quand même au dessus de la moyenne (plutot basse ) des ses précédents, surtout avec la réponse  de la maman sur l'aspect "dressage" de la méthode:

"si c'est du "dressage", alors nous, "normaux" sommes tous dressés: mais on n'appelle pas cela du dressage, on appelle cela de l'éducation"



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10 décembre 2009 4 10 /12 /décembre /2009 21:25
L'intégration de nos enfants à l'école ne se fait pas sans peine......

handicap

J'ai assisté à une formation samedi 28 Novembre à Annecy sur l'autisme : "autisme et scolarisation, outils pratiques" , une formation très enrichissante, pleine d'idées de supports adaptés pour l'apprentissage scolaire.

Cette formation est organisée par une association de parents, et assurée par une maman d'un enfant ayant de l'autisme..

J'étais impressionnée par le nombre de personnes présentes: 80 ! J'ai ensuite appris qu'il ya avait beaucoup d'enseignants. La branche départementale de l'éducation nationale pour le handicap a aidé à cette organisation, a incité le personnel enseignant à y aller. Cette formation était gratuite pour eux.


Je suis admirative de voir tant d'enseignants qui prennent un jour de leur w.e pour assister à cette formation.

Cela montre le besoin énorme qu'ont les enseignants de s'informer, de se former sur l'autisme.

Maintenant que les enfants porteurs d'autisme ont droit à l'école, avec un accompagnant éventuel, les enseignants doivent les intégrer, et ce n'est pas facile!

J'ai moi-même mis beaucoup de temps à savoir comment fonctionnait Julien, savoir comment réagir, quoi faire, comment organiser ses journées...

Je comprends qu'un enseignant n'ayant aucune connaissance de ce handicap soit démunie et ne sache pas comment faire !

Le gros problème, énorme problème est le quasi manque total de formation dispensée par l'éducation nationale aux personnes chargées de l'intégration scolaire dans notre département ( Isère )

J'ai appris en plus que les enseignants qui se forment en formation continue ne sont pas remplaçés, et qu'ils sont ensuite critiqués par les parents qui ne peuvent mettre leur enfant à l"école.

Je comprends maintenant que d'un coté il y a une loi qui permet la scolarisation des enfants autistes, et de l'autre coté un manque cruel de formation du personnel enseignant, qui se retrouve abandonné par son ministère.

Alors, la seule façon de faire pour ces enseignants, si ils ne veulent pas être complètement désarçonné et si ils veulent être efficaces, voir l'enfant s'intégrer et progresser, c'est de se former, à leur frais , le w.e,  dans des formations organisées par des parents!

Alors, je me pose la question: est ce normal ?
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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 21:41


 
1.
La loi du 11 fevrier 2005 sur l'égalité des droits pour les enfants handicapés à l'éducation, à l'école entre autre puisque c'est  "l'éducation nationale".

2.
Pour aider à la scolarisation,  la famille demande à la MDA ( Maison De l'Autonomie ) que soit attribuée à l'enfant une AVS ( Auxiliaire de Vie Scolaire) ou ASEH ( Contrat aidé, la même chose que AVS, mais la personne est situiation de précarité) . C'est un adulte qui accompagne l'enfant en classe. La MDA notifie la demande,  donc attribue tant d'heures par semaine  à l'enfant une AVS, qui est ensuite  recrutée  et payée par l'Education Nationale.

3.
Mais, selon la Circulaire n°2003-093 du 11 juin 2003 (BOEN n° 25 du 19 juin 2003):
"Il faut rappeler cependant que si la présence de l’AVS est utile dans certains cas, elle ne saurait être considérée comme une condition de la scolarisation."

4.
A chaque trimestre, l'école organise un PPS: Projet Personnel de Scolarisation: doivent y participer  l'institutrice, la directrice de l'école, un des parents au moins, l'équipe de soins de l'enfant. Tous les cadres ( soin, famile, école) se réunissent ainsi pour décider des aménagements de la scolarisation.


Conclusion
 En théorie, ce sont aux parents de décider de combien de temps ils vont mettre leur enfant à l'école: en théorie, ils peuvent le mettre à plein temps, et c'est ensuite à l'éducation nationale, à la Maidon De l'Autonomie de faire en sorte que les conditions y soient les meilleures.

 
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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 21:18
Face à la situation en France, nous avons décidé d'une prise en charge:

   >
comportementale et éducative
   >cohérente


Je précise "cohérente", car en France la prise en charge est éclatée, l'enfant va voir plusieurs professionnels ( ortho, psychomotricien, psychologue orthoptique, kyné, école, famille ) et tout ce beau monde ne se rencontre que très peu souvent.

Des réunions sont organisées 2 fois par an, mais c'est le médecin ou pédiatre qui doit présider et décider de la prise en charge adéquate, et bien sur les médecins ne sont pas formés à l'autisme .

Nous avons superviseuse, qui est une analyste en comportement verbal : c'est une américaine qui vit à Rouen, mais parle français (ouf!) : elle vient tous les 2 mois, un w.e. pour établir un programme, nous indique la marche à suivre, les objectifs, selon les compétences de Julien, nous explique les différentes procédures en cas de trouble du comportement: on parle avec elle 1h/semaine sur skype. Nous devons remplir  régulièrement quelques fiches de données pour le suivi du programme, et nous filmer, pour qu'elle puisse nous dire comment nous améliorer. Nous avons un compte sur youtube (
http://www.youtube.com/user/2730938185 ) où nous mettons des vidéos.

>> Pour appliquer son programme et objectifs, nous avons recruté 2 intervenantes, qui sont des personnes non formées mais très ouvertes, et très motivées, sans apriori. J'étais avec elles les 1eres séances et quand l'analyste est venue elles sont venues aussi pour se former. Maintenant elles sont autonomes, cela fait 2 mois que je les emploie.

>>Julien va à l'école 8h /semaine, une école pirvée, avec une grande ouverture d'esprit, rien à voir avec l'école publique de l'année dernière. Il est accompagné d'une AVS, qui est une de mes amies, que je rénumère. Elle fait partie des intervenantes et peut parler à la maitresse, qui llui donne carte blanche sur la manière de travailler ( je lui suis très reconnaissante )

>>Cette AVS l'emmène aussi chez l'orthophoniste, qui applique la méthode "padovan"., 1fois/semaine.

>>Julien va 1fois/semaine faire du soutien scolaire avec une psychologue comportementaliste.

>>Et moi bien sur  je participe activement, et fais aussi du "soutien scolaire"

Cout total: 1500 euros net par mois

J'ai arreté de travailler pour adapter  et appliquer cette prise en charge ( je suis enseignante  en dispo )




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2 décembre 2009 3 02 /12 /décembre /2009 20:15


Alors pour que Julien communique avec moi, et son entourage, et qu'il n'est pas verbal, on veut qu'il puisse être capable de demander des objets qu'il aime particulièrement en faisant un signe, en signant l'objet ou l'activité.

Comment mettre ça en place?

On suit sa motivation pendant une grosse partie du temps, dans le but de voir par quoi il est motivé, qu'est ce qu'il aime, à quel moment il aime ça, etc...on a à disposition des objets, jouets, activités, et on lui présente: on note si il s'approche, si il il prend l'objet, ou si il s'en va. 
  
     
Buts

1. L'un des buts est de lui montrer qu'on est "interessant", car on donne des choses qu'il aime, le tout sans rien demander. Si il aime particulièrement un jouet, tel bisuit,  telle chanson, que c'est par nous qu'il obtient tout ça, il va finir par nous associer à des choses bien, et notre présence sera vue comme quelquechose de "positif" pour lui, on ne sera  pas "aversif". 
Bien sur il faut y aller doucement, cool, ne pas lui sauter dessus, c'est lui qui doit venir prendre l'objet qu'on présente.
C'est un peu comme apprivoiser un animal, un chat. J'ai un chat, et finalement c'est un peu pareil, si je lui saute dessus, si je lui cours après dans mon appart., il va partir sous le lit!

Au final, si quand on est dans son champ de vision il est content, qu'il vient vers nous, c'est déjà énorme, car il a quand même de l'autisme, et n'a pas un interet particulièrement grand à voir bouger et parler des personnes, car nos faits et gestes ( langage compris) sont impévisibles pour lui, donc il est méfiant.


2. L'autre interet est de lister les objets qu'il aime: le but est dans le temps d'augmenter cette liste , qu'il ait un large éventail d'objets-activités susceptibles d'être demandé(e)s .


  Comment profiter d'une motivation spéciale pour un objet?

Par exemple j'ai remarqué que Julien aime lécher des bisuits.

 
Ce sont des biscuits sans gluten et sans caséine, car il est intolérant à ces protéines, comme bon nombre d'autistes!!!!!) je mettrai un article concernant ce régime.

J'ai regardé sur intenet, en langage "makaton" comment on signait "biscuit" ( on tapote une joue avec son poing fermé, deux fois de suite).
 Pour lui apprendre, je lui donne un morceau de bisuit sans rien n'exiger de lui . Si il en veut un autre car il est motivé, je dis "biscuit" , je montre le signe "biscuit". Si il ne fait pas le signe ( difficultés d'imitation), je redis "biscuit en l'aidant physiquement à faire le signe. Et, puisqu'il a signé ( avec mon aide totale ), je lui donne le bisuit en disant à nouveau "biscuit!!!!!!!"

Comme dans ce cas je l'ai aidé beaucoup, il a peu de biscuit. Plus il est autonome dans sa demande, plus il a une grosse portion de bisuit.

Maintenant Julien demande parfois des bsicuits spontanément, avec ou sans voir le biscuit, et je lui en propose régulièrment.

Objectif:
Julien doit faire le plus de demandes possibles d'objets motivants pour lui: plus il en fera, plus il aura envie d'en faire , et plus on avancera dans le programme.

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27 novembre 2009 5 27 /11 /novembre /2009 15:01

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